Les trois premiers titres, « Burning The
Iceberg » (avec la voix incantatoire de Khaled, invité surprise qui semble faire partie du groupe tellement sa participation met la chanson en valeur, accompagné par les chœurs féminins que l’on retrouvera tout le long de l’album), « Hold Me Tonight » et « This Is Not What We Came Here For », nous installent tranquillement dans une ambiance de rêve qui rappelle la tiédeur d’une pluie d’été. L’alternance discrète entre chant et paroles souligne habilement l’intention narrative, et les rapports fusionnels entre instruments électriques et électroniques, guitares et claviers, et genres musicaux, rock et funk, vont dans le même sens : entre force (« Crawl To Me part 2 », « Broadway Maladie ») et douceur (« George’s Street », « This Is Real »), tout coule de source, et on ne peut qu’adhérer quand on aime les chansons mélodieuses et relaxantes. L’obsédant « Drowning By Numbers », point culminant de l’album, rappelle parfois « Run Like Hell » de
Pink Floyd. La guitare acoustique de « Love Love Love » contraste et s’intègre en même temps, cohérence dans l’écriture oblige. Le rythme dansant de « Close It Up » et les sons slappés de « Trains At Midnight » maintiennent la température jusqu’au bout, avant la conclusion progressivement intense de « What Became Of Me », qui démarre au piano avant de restituer le projet dans toute sa richesse sonore. Faut-il qu’un groupe soit exceptionnellement populaire pour sortir des albums exceptionnels ? Bien sûr que non, la preuve.
D. H. T.
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