Liste des groupes Rock Malcolm Middleton Waxing Gibbous

Avec 4 albums à son actif dont 2 salués par les critiques, Malcolm Middleton revient avec un nouvel album intitulé Waxing Gibbous. Ce dernier annoncé par l'extrait « Carry Me » semblait rester dans la lignée acoustique du précédent album Sleight Of Heart. Le songwritter jouerait donc la carte de la continuité, voyons cela.

Finalement le premier single de l'opus – qui s'avère en être aussi le premier titre – est trempé dans un univers beaucoup plus enjoué. « Red Travellin' Socks » est un morceau pop léger, guidé par une mélodie reprise tour à tour à la guitare ou au piano. Cependant la grande cavalcade s'arrête là, en effet l'énergie n'est pas le maître mot de l'album puisque cela se limitera à quelques passages aux extrémités des morceaux. « Kiss At The Station » malgré sa rythmique ne vient pas captiver l'auditeur, le pont acoustique au milieu du titre ne redonne pas assez de souffle et les bruits de trains ne font que créer une ambiance de seconde zone. A la limite on s'en serait passé. De ce fait on ne sait pas trop comment aborder le mixage, assez simpliste ce qui colle avec l'album très épuré, mais qui boite un peu comme sur « Zero » où la mélodie électronique est bien trop dominante.

« Carry Me » annoncée toute à l'heure, est quant à elle une chanson touchante, une belle ballade mélancolique dans laquelle Sir Middleton à su faire ressortir ses atouts de songwritter. Les couplets parlés ajoutent une touche d'intimité, on se sent vivre une déclaration ou bien retomber sur une ancienne lettre. Les autres ballades comme « Don't Want To Sleep Tonight » ne viennent – manque de bol malgré le titre – pas réveiller l'auditeur, la faute là encore à une linéarité pesante tant du côté instrumental que de la voix. La plupart du temps vous aurez tout découvert dans la première minute du morceau, les mélodies acoustiques ne varient guère et le phrasé ainsi que l'intonation restent bien souvent très proches entre les titres. Une règle confirmée par l'exception « Stop Doing Be Good » qui se meurt doucement avant de se secouer sur la fin. Petite parenthèse tout de même pour « Box & Knife » qui sort du lot par sa mélodie au synthé posée sur une boîte à rythme gentiment kitch.

Les fans du genre ou de l'artiste trouveront cet album frais, léger, charmant, délicat. Pour les autres la linéarité et l'homogénéité pesante du tout lasse dès les premier morceaux et les fera passer leur chemin, sans pour autant dénigrer le fait que ces chansons ne sont pas dénuées d'émotions. Il manque cependant la fraîcheur qu'apportait chaque morceau ainsi que les accroches que l'on avait pu apprécier par exemple sur le dernier album de Graham Coxon.