Mike revient cette fois avec un EP portant sur des thèmes de la nature et l'émotion, tout comme son prédécesseur "
Fatal Nostalgia" qui nous a marqué avec ses passages mélancoliques et ses mélanges d'ambiances délicates et éthérées. Va-t-on être conquis une nouvelle fois par le travail de l'auteur ? Est-ce que "
Woods of Somnolence" sera à la hauteur du premier opus ? C'est ce qu'on va espérer avec les cinq morceaux proposés par l'auteur, moins longs que ceux du premier opus. Avant de commencer à décrire la musique de l'album, je crois que la pochette de l'EP mérite largement notre attention. Après avoir utilisé l'oeuvre d'art "A Peasant Boy" (1794) de Richard Westall en tant que pochette pour son premier opus, l'artiste a choisi cette fois, une superbe oeuvre intitulée "Narcissus" (1893) de Conda de Satriano, une image qui correspond parfaitement aux deux thèmes choisis, la nature et l’émotion.
Choisir des oeuvres d'art en tant que pochettes est sans doute une bonne idée pour attirer l'attention des auditeurs, mais il faut aussi que la musique soit à la hauteur de ce genre de pochette pour compléter le bonheur de ceux qui désirent avoir l'album. En tout cas, c'est ce que Mike a réussi à faire. La pochette de "
Woods of Somnolence" est sublime, là on est d'accord, mais musicalement, ça donne quoi ? D’après quelques descriptions sur cet EP, l'auteur s'est un peu éloigné de ce qu'il a fait avec le premier opus, le style musical choisi pour "
Woods of Somnolence" est du Dark Folk. Donc, l'auteur a décidé d'aller en avant en choisissant un style qui demande une imagination musicale vaste.
Équipé d'une guitare acoustique spécialement pour cet EP et ainsi que le reste de matériel musical habituel, Mike nous plonge encore une fois dans un terrain où tout est naturel et spirituel, on va contempler des paysages et des divers lieux naturels musicalement. En écoutant les pistes, on ne cesse d'admirer le jeu de guitare acoustique plutôt discret du compositeur, amené par une ambiance féerique qui nous fait penser à un thème musical d'une fable. L'ambiance évolue dans une solitude, loin de toute vie humaine, seuls face aux merveilles de la nature et c'est avec harmonie et nostalgie qu'on admire musicalement tout cela. Le concept de l'EP et tout a fait identique à celui du premier opus, en prônant la nature, la nostalgie et la fantaisie, Mike exprime tout cela dans un tempo musical différent pour chaque opus. L'ambiance qui règne dans l'EP, révèle la mentalité de l'auditeur, c'est celui d'une personne qui vit dans l'introspection, comme tout autre artiste désireux de mettre son côté personnel dans la composition d'un album.
Bien que cet EP puisse satisfaire de nombreux auditeurs, il se peut qu'en sortant de ces cinq titres on ressente quelques regrets. L'idée d'un manque d'approfondissement des morceaux est dans nos têtes, on peut dire que le musicien n'a pas suffisamment donné de lui-même. Pourtant il avait tout pour rendre l'EP assez profond musicalement, mais il s'est juste contenté du minimum, ce qui est un peu regrettable pour ces cinq titres bien composés, mais qui auraient dû aller encore plus loin pour parvenir à nous toucher notre âme. Bref, il ne faut pas lui en vouloir pour ce manque de profondeur dans cet EP car il est bien prenant, mais loin de nous marquer. Néanmoins un morceau se révèle marquant, c'est tout simplement la reprise d'un titre et pas n'importe lequel.
Dark World, le cinquième morceau de
Woods of Somnolence, montre à quel point l'auteur est original dans tout ce qu'il fait, surtout avec la reprise en version acoustique de l'un des titres les plus mémorables de l'histoire du jeux vidéo. Composée à l'origine par Koji Kondo pour le célèbre jeu "The Legend of Zelda: A Link to the Past" en 1991, le morceau est repris de façon successive par Mike, en démarrant dans un temps pluvieux avec des orages, grâce à ce genre d’éléments sonores, on a l'impression d’assister à la fin d'une longue bataille durant laquelle de nombreux guerriers ont péri sous un rideau de pluie. L'idée d'une reprise d'un fameux titre était un plus pour l'EP, de quoi espérer que l'auteur fasse des reprises d'autres titres célèbres qui collent avec ses thèmes pour sa prochaine réalisation.
Inspiré de son prédécesseur et sans être marquant "
Woods of Somnolence" s'en sort haut la main. Jusqu'où ira Mike dans sa passion musicale ? Connaîtra-t'il des limites lors de ses prochaines réalisations ? Tout ce qu'on espère c'est qu'il continue dans ce même chemin tout en rendant ses idées introspectives encore plus créatrices lorsqu'il se sentira prêt à composer.
15/20
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire