Kiemsa est un groupe inclassable, brassant beaucoup de genres : comment en êtes-vous venus à créer cette fusion musicale puisque vous faites partie des premiers du genre.?
A ce point là ! (rires). Si on veut parler des influences, tu prends des groupes comme Silmarils, ou FFF il y avait déjà ce côté textes en français et musique fusion, et ça pouvait partir dans des plans funk, plus métal, plus hip hop. Bien sûr il y a aussi tout lhéritage scène punk plus traditionnel ; les Béruriers noirs, les Ramones pour le côté américain, et puis plein dautres choses, ça brasse vraiment, on écoute vraiment de tout, cest très large.
Avec ce troisième album, votre musique se radicalise, on passe du punk rock ska, à un rock fusion aux guitares menaçantes ; pourquoi cette évolution, quest-ce qui vous a poussé vers ce nouvel aspect musical ?
Il ny a pas grand chose qui nous a poussés (irruption de Steven le tromboniste qui dit : cest naturel). Cest à dire quon compose vraiment ce qui vient, là en loccurrence la tendance était plus comme ça mais cest pas calculé, tant pis tant mieux (rires) les morceaux ont tous été composés sans se dire waow on compose vraiment des trucs métal, non, cest pas trop la question.
Qui compose ?
Tout le monde, il y a toujours une idée générale qui est amenée, lidée de base. Ca peut être un riff de guitare, ou un morceau quasi déjà dans son ensemble. Quelquun amène une maquette, on arrange quelques trucs, et chacun amène sa pierre à lédifice. Cest vraiment un patchwork
Cela test arrivé davoir juste un texte et écrire la musique en fonction de ce texte ?
On peut parler du « Théâtre du Bruit », je navais pas la musique et Romain le bassiste lavait dans son ensemble. Du coup on a essayé et ça a collé, mais cest très rare. Sur le dernier album il y a toujours eu la musique avant le texte, sur « Eaux Troubles » pareil. Il y a vraiment juste sur le « Théâtre du Bruit » où javais le texte avant.
Y a-t-il un leader ?
Disons que je dirige un peu, en général je travaille beaucoup les structures. Quand on a les éléments des morceaux, parfois ça se met dans le bon sens tout seul. Et des fois cest juste le bordel.
Je me souviens sur « Mass Média », qui est devenu un incontournable, on avait le riff et on ne savait pas quoi en faire, et un jour jai eu le tilt, faire on/off. On a essayé, tout le monde a dit « ok, mais ca nous emmerde un peu ce genre de trucs » (rires). Il a fallu trouver un gimmick, doù ce « Fuck you very much » et là ça a pris tout son sens. Cest lillumination qui peut arriver à nimporte qui.
La structure de ce morceau est super bizarre, cest pas classique du tout, cest ça qui a fait que cétait bien.
Une autre anecdote sur « Brise-Glace » Steven a amené les trois quarts des riffs de cuivre, il avait tout dans le désordre, le riff principal, le break, mais putain la structure de ce morceau était prise de tête, ça a duré trois mois, personne na eu lillumination, on a cherché la clef longtemps (rires accompagnés de soupirs), on y est finalement arrivé mais ça a été dur.
Et quand vous avez un morceau comme ça, vous essayez de le travailler vraiment jusquà la trouver, cette clef ?
On essaye, surtout quand on sent quil y a du potentiel. Après on en a abandonné quelques uns, ou on en a gardé que des parties. Quand personne ne le sent, on labandonne, mais quand il y en a un ou deux qui y croient, ça peut durer longtemps (rires). Mais tous les gros jams quon a fait on a réussi à en tirer des morceaux, par exemple « Rien Fait de Mal » le premier morceau de « Délices » cest une impro, le riff du couplet cest un truc quon faisait tourner. Cest un patchwork ce machin là. En général on sen sort.
Kiemsa est-il un groupe engagé politiquement ?
On ne peut pas dire non, on ne peut pas dire oui non plus ; on na signé pour personne, mais pour simplifier disons quon est tous de gauche, ca me paraît assez cohérent. Cest simplifié mais cest suffisant. On se dit que le concert cest un moment de détente, les gens morniflent la semaine, faut pas que le concert tourne au meeting, dans un sens ou dans un autre. Cest lourd. Bien sûr quon a une conscience, mais lénergie est la plus importante, les textes sont assez clairs, comprend qui veut... Et tant mieux !
Laurent, batteur : moi jaurai été de droite si javais été assez jeune pour postuler à lEPAD (rire général).
Quest-ce que tu veux quun spectateur se dise en sortant du concert ?
Déjà quil puisse se dire que cest cool quil y ait des groupes en France comme les « Caméléons » comme « La Ruda » « Mass Hysteria » « Lofofora », cest une scène hyper riche a
A ce point là ! (rires). Si on veut parler des influences, tu prends des groupes comme Silmarils, ou FFF il y avait déjà ce côté textes en français et musique fusion, et ça pouvait partir dans des plans funk, plus métal, plus hip hop. Bien sûr il y a aussi tout lhéritage scène punk plus traditionnel ; les Béruriers noirs, les Ramones pour le côté américain, et puis plein dautres choses, ça brasse vraiment, on écoute vraiment de tout, cest très large.
Avec ce troisième album, votre musique se radicalise, on passe du punk rock ska, à un rock fusion aux guitares menaçantes ; pourquoi cette évolution, quest-ce qui vous a poussé vers ce nouvel aspect musical ?
Il ny a pas grand chose qui nous a poussés (irruption de Steven le tromboniste qui dit : cest naturel). Cest à dire quon compose vraiment ce qui vient, là en loccurrence la tendance était plus comme ça mais cest pas calculé, tant pis tant mieux (rires) les morceaux ont tous été composés sans se dire waow on compose vraiment des trucs métal, non, cest pas trop la question.
Qui compose ?
Tout le monde, il y a toujours une idée générale qui est amenée, lidée de base. Ca peut être un riff de guitare, ou un morceau quasi déjà dans son ensemble. Quelquun amène une maquette, on arrange quelques trucs, et chacun amène sa pierre à lédifice. Cest vraiment un patchwork
Cela test arrivé davoir juste un texte et écrire la musique en fonction de ce texte ?
On peut parler du « Théâtre du Bruit », je navais pas la musique et Romain le bassiste lavait dans son ensemble. Du coup on a essayé et ça a collé, mais cest très rare. Sur le dernier album il y a toujours eu la musique avant le texte, sur « Eaux Troubles » pareil. Il y a vraiment juste sur le « Théâtre du Bruit » où javais le texte avant.
Y a-t-il un leader ?
Disons que je dirige un peu, en général je travaille beaucoup les structures. Quand on a les éléments des morceaux, parfois ça se met dans le bon sens tout seul. Et des fois cest juste le bordel.
Je me souviens sur « Mass Média », qui est devenu un incontournable, on avait le riff et on ne savait pas quoi en faire, et un jour jai eu le tilt, faire on/off. On a essayé, tout le monde a dit « ok, mais ca nous emmerde un peu ce genre de trucs » (rires). Il a fallu trouver un gimmick, doù ce « Fuck you very much » et là ça a pris tout son sens. Cest lillumination qui peut arriver à nimporte qui.
La structure de ce morceau est super bizarre, cest pas classique du tout, cest ça qui a fait que cétait bien.
Une autre anecdote sur « Brise-Glace » Steven a amené les trois quarts des riffs de cuivre, il avait tout dans le désordre, le riff principal, le break, mais putain la structure de ce morceau était prise de tête, ça a duré trois mois, personne na eu lillumination, on a cherché la clef longtemps (rires accompagnés de soupirs), on y est finalement arrivé mais ça a été dur.
Et quand vous avez un morceau comme ça, vous essayez de le travailler vraiment jusquà la trouver, cette clef ?
On essaye, surtout quand on sent quil y a du potentiel. Après on en a abandonné quelques uns, ou on en a gardé que des parties. Quand personne ne le sent, on labandonne, mais quand il y en a un ou deux qui y croient, ça peut durer longtemps (rires). Mais tous les gros jams quon a fait on a réussi à en tirer des morceaux, par exemple « Rien Fait de Mal » le premier morceau de « Délices » cest une impro, le riff du couplet cest un truc quon faisait tourner. Cest un patchwork ce machin là. En général on sen sort.
Kiemsa est-il un groupe engagé politiquement ?
On ne peut pas dire non, on ne peut pas dire oui non plus ; on na signé pour personne, mais pour simplifier disons quon est tous de gauche, ca me paraît assez cohérent. Cest simplifié mais cest suffisant. On se dit que le concert cest un moment de détente, les gens morniflent la semaine, faut pas que le concert tourne au meeting, dans un sens ou dans un autre. Cest lourd. Bien sûr quon a une conscience, mais lénergie est la plus importante, les textes sont assez clairs, comprend qui veut... Et tant mieux !
Laurent, batteur : moi jaurai été de droite si javais été assez jeune pour postuler à lEPAD (rire général).
Quest-ce que tu veux quun spectateur se dise en sortant du concert ?
Déjà quil puisse se dire que cest cool quil y ait des groupes en France comme les « Caméléons » comme « La Ruda » « Mass Hysteria » « Lofofora », cest une scène hyper riche a
vec des supers groupes.
Lobjectif cest que chacun passe un bon moment, après chacun voit midi à sa porte, il y en a qui vont passer un bon moment musical, dautres pogoter pendant tout le concert, voilà, lobjectif cest de se lâcher, et aujourdhui ça devient Indispensable ! (rires), plus les gens vont se lâcher plus on va se lâcher, cest vraiment une communication, cest ça qui est intéressant, aller à la rencontre des gens, cest bien pour ca quon dit quà un concert : on joue, cest vraiment un jeu avec les gens.
Un public qui nest pas réceptif à votre musique cela vous bloque ?
Non, du tout, cest plutôt des challenges. Une anecdote rigolote, on a joué dans le pays basque en première partie de « Gojira », chez eux. Le public : 2000 métalleux. 2000 corbeaux. Il devait y en avoir 300 qui nous connaissaient, mais franchement cétait rigolo. On est arrivés, costards, cuivres, ils se sont dits « quest ce que cest que ce truc ! » Au début ils ont été surpris, finalement ça sest super bien passé mais il a fallu aller les chercher. Et cest ça qui était génial.
(Commande pièce de boucher, sauce bleu, à point, aparté pour les fans hardcore)
Cela vous est déjà arrivé davoir un public mauvais ?
Non, pas mauvais, des fois ils ne sont pas faciles à attraper, mais on ne sest jamais fait hués. Quand cest dur, on fait tout ce quil faut pour que ce soit moins dur, des fois on sort des concerts, on se dit « ah ouais ils étaient un peu durs, mais tas vu sur ce morceau ils bougeaient bien ». Il ny a jamais eu de drames, on ne sest jamais fait sifflés ou fait envoyé des bouteilles, ou jeter des tomates (rires).
Vous avez une image assez développée (graphismes, costards) pourquoi ce choix par rapport à dautres groupes qui ont une image plus simple ?
Le coup des costards, cest venu avec le clip d « Orange Duck ». On a voulu faire ce clip en costard, parce quil y avait une espèce dambiance années 60. Et puis notre entourage professionnel, familial nous a dit « mais ça vous va super bien il faudrait que vous jouiez tout le temps comme ça, cest super ». On hésitait et puis on a essayé on la adopté, du coup on joue vachement de ça. Là sur la tournée « Délices » on en joue encore plus. Ca compte parce que les gens se rappellent aussi de nous grâce à ça et le décalage qui est fait entre la musique qui est violente, très punk et le côté très classe des costards, cest super !
Quand tu vois notre guitariste, normalement un mec coiffé comme ça (trois piques astronomiques, the devils haircut) nest jamais habillé comme ça, porter un costard avec la crête cest génial ! Le costard cest devenu une représentation du travail, et on le martyrise en le tournant en dérision. On fait nimporte quoi avec nos costards, on se roule par terre, on enlève notre veste on la jette, normalement quand tu poses ta veste tu fais attention à ne pas la froisser. Pour le coup je trouve ça punk, à contrario du jean déchiré tu vois.
« Délices » voit le retour dun personnage phare de Kiemsa : Orange Duck. Mais, qui est Orange Duck ?!
Cest un poivrot, un mec qui est au bar, est persuadé dêtre le meilleur, le roi de la picole. Il veut coucher tout le monde. Comme le concours de celui qui pisse le plus loin, cest idiot mais cest la nature humaine. Sauf quun jour il tombe sur un mec qui ressemble à rien mais qui le couche. Voilà (rires). Cest un personnage quon peut retrouver à tous les coins de rue.
Kiemsa arrive à sortir un album en temps de crise, la ressentez-vous cette fameuse crise ?
Bien sûr, on a eu du mal à sortir lalbum parce que les labels ne prennent plus de risques, les distributeurs ne prennent plus de risques. Les gens ont moins dargent, nachètent plus les t-shirts, on peut moins investir dans lalbum. Il faut savoir que tout est réinjecté, quand vous achetez un t-shirt, vous participez à la vie du groupe. On a réussi à le sortir, maintenant il faut quon sen sorte, on a des dettes, on espère que la tournée va marcher, quon va pouvoir rembourser tout ce quon doit et enchainer sur un autre projet derrière.
Tu préfères que jachète ton album et que je ne lécoute pas ou que je le télécharge et que je vienne vous voir en concert ?
En gros, je dirai que tu le télécharges et que tu viennes nous voir en concert, mais ce nest pas ma philosophie. On télécharge tous, mais on est des amoureux du disque. Il y a loption deezer pour découvrir mais si je finis par écouter un album tous les jours pendant des heures, je vais lacheter. Cest une façon de dire bravo à lartiste. Mais tu vois par exemple le nouvel album de Korn « imaginons » un instant que je laime bien, ça métonnerait que je lachète. Parce quils sont multimillionnaires, quils se foutent de la gueule du monde, donc là je men branle. Mais les petits groupes indés je vais me fai
Lobjectif cest que chacun passe un bon moment, après chacun voit midi à sa porte, il y en a qui vont passer un bon moment musical, dautres pogoter pendant tout le concert, voilà, lobjectif cest de se lâcher, et aujourdhui ça devient Indispensable ! (rires), plus les gens vont se lâcher plus on va se lâcher, cest vraiment une communication, cest ça qui est intéressant, aller à la rencontre des gens, cest bien pour ca quon dit quà un concert : on joue, cest vraiment un jeu avec les gens.
Un public qui nest pas réceptif à votre musique cela vous bloque ?
Non, du tout, cest plutôt des challenges. Une anecdote rigolote, on a joué dans le pays basque en première partie de « Gojira », chez eux. Le public : 2000 métalleux. 2000 corbeaux. Il devait y en avoir 300 qui nous connaissaient, mais franchement cétait rigolo. On est arrivés, costards, cuivres, ils se sont dits « quest ce que cest que ce truc ! » Au début ils ont été surpris, finalement ça sest super bien passé mais il a fallu aller les chercher. Et cest ça qui était génial.
(Commande pièce de boucher, sauce bleu, à point, aparté pour les fans hardcore)
Cela vous est déjà arrivé davoir un public mauvais ?
Non, pas mauvais, des fois ils ne sont pas faciles à attraper, mais on ne sest jamais fait hués. Quand cest dur, on fait tout ce quil faut pour que ce soit moins dur, des fois on sort des concerts, on se dit « ah ouais ils étaient un peu durs, mais tas vu sur ce morceau ils bougeaient bien ». Il ny a jamais eu de drames, on ne sest jamais fait sifflés ou fait envoyé des bouteilles, ou jeter des tomates (rires).
Vous avez une image assez développée (graphismes, costards) pourquoi ce choix par rapport à dautres groupes qui ont une image plus simple ?
Le coup des costards, cest venu avec le clip d « Orange Duck ». On a voulu faire ce clip en costard, parce quil y avait une espèce dambiance années 60. Et puis notre entourage professionnel, familial nous a dit « mais ça vous va super bien il faudrait que vous jouiez tout le temps comme ça, cest super ». On hésitait et puis on a essayé on la adopté, du coup on joue vachement de ça. Là sur la tournée « Délices » on en joue encore plus. Ca compte parce que les gens se rappellent aussi de nous grâce à ça et le décalage qui est fait entre la musique qui est violente, très punk et le côté très classe des costards, cest super !
Quand tu vois notre guitariste, normalement un mec coiffé comme ça (trois piques astronomiques, the devils haircut) nest jamais habillé comme ça, porter un costard avec la crête cest génial ! Le costard cest devenu une représentation du travail, et on le martyrise en le tournant en dérision. On fait nimporte quoi avec nos costards, on se roule par terre, on enlève notre veste on la jette, normalement quand tu poses ta veste tu fais attention à ne pas la froisser. Pour le coup je trouve ça punk, à contrario du jean déchiré tu vois.
« Délices » voit le retour dun personnage phare de Kiemsa : Orange Duck. Mais, qui est Orange Duck ?!
Cest un poivrot, un mec qui est au bar, est persuadé dêtre le meilleur, le roi de la picole. Il veut coucher tout le monde. Comme le concours de celui qui pisse le plus loin, cest idiot mais cest la nature humaine. Sauf quun jour il tombe sur un mec qui ressemble à rien mais qui le couche. Voilà (rires). Cest un personnage quon peut retrouver à tous les coins de rue.
Kiemsa arrive à sortir un album en temps de crise, la ressentez-vous cette fameuse crise ?
Bien sûr, on a eu du mal à sortir lalbum parce que les labels ne prennent plus de risques, les distributeurs ne prennent plus de risques. Les gens ont moins dargent, nachètent plus les t-shirts, on peut moins investir dans lalbum. Il faut savoir que tout est réinjecté, quand vous achetez un t-shirt, vous participez à la vie du groupe. On a réussi à le sortir, maintenant il faut quon sen sorte, on a des dettes, on espère que la tournée va marcher, quon va pouvoir rembourser tout ce quon doit et enchainer sur un autre projet derrière.
Tu préfères que jachète ton album et que je ne lécoute pas ou que je le télécharge et que je vienne vous voir en concert ?
En gros, je dirai que tu le télécharges et que tu viennes nous voir en concert, mais ce nest pas ma philosophie. On télécharge tous, mais on est des amoureux du disque. Il y a loption deezer pour découvrir mais si je finis par écouter un album tous les jours pendant des heures, je vais lacheter. Cest une façon de dire bravo à lartiste. Mais tu vois par exemple le nouvel album de Korn « imaginons » un instant que je laime bien, ça métonnerait que je lachète. Parce quils sont multimillionnaires, quils se foutent de la gueule du monde, donc là je men branle. Mais les petits groupes indés je vais me fai
re chier à les acheter sur internet.
Ca ne te fait pas chier le mp3 dégueulasse ?
Il est très bien pour découvrir, pour aimer mieux vaut le cd, mais la jeune génération ne pense pas comme nous. On est vieux nous, on a connu le disque. Maintenant, les jeunes cest la musique kleenex, ils prennent, ils chargent, ils écoutent pendant un moment et puis ils jettent, ils passent à autre chose, donc ils ne vont jamais acheter de disque. En plus cest la crise.
Comment est votre public en Allemagne alors que la langue est différente?
Cest là où tu vois que ça passe par lénergie, cest le langage musical. On a fait un festival en Allemagne, à donf à donf, je ne parle pas allemand, mais ça passait par la musique. Ce qui est différent cest quen France notre public est 15-25 ans alors quen Allemagne cest 25-50 ans. Ils sont plus âgés. Les allemands leur groupes préférées cest des trucs quon connaît pas, comme Slime ou Die Toten Hosen, des groupe punks. Ils viennent nous voir à la fin et nous disent que ça leur rappelle des vieux concerts. Contrairement à ce quon pourrait penser Rammstein est détesté par la scène punk alternative, ils narrivent pas à nous dire pourquoi, mais cest comme si on nous demandait pourquoi on naime pas Indochine.
Quest-ce qui a changé dans le rapport entre la musique et les jeunes par rapport à ton époque ?
La dématérialisation. Le cd nexiste plus pour les jeunes, à lépoque tempruntais à tes copains 5, 6 cds. Maintenant tu va chez un pote il va te refiler 150 morceaux de 150 groupes différents. Nous on aimait 10, 20 groupes, maintenant nimporte quel branleur il aime des groupes même sil naime quun morceau du groupe. Il va te dire quil ira peut-être les voir en concert sils jouent cette chanson mais sinon Aujourdhui il y a trop de choix, je comprends que la jeunesse soit paumée musicalement parlant. Nous on se forgeait une oreille en écoutant des albums en entier, maintenant cest dur técoutes une chanson par une chanson, myspace, shuffle, cest dans le désordre. Le mode découter de la musique a changé
Tu penses que cest cette dématérialisation qui a amené le croisement des genres qui règne en 2009 ?
Lélectro a évolué. Elle sest mélangée à tout. Tu prends nimporte quel genre musical, tu rajoutes électro derrière, rock électro, rumba électro, je suis sûr que tu cherches sur myspace tu peux trouver du jazz manouche électro. Ca sest démocratisé, cest génial. Ce qui a changé cest quaujourdhui nimporte qui peut faire de la musique. Tous les jeunes qui ont 15-16 ans et qui font des programmations sur leurs pc, ça va donner des groupes mortels. Et ça cest un point ultra positif.
Qu'est-ce que tu serais devenu sans la musique ?
Jen sais rien, mais je serai sûrement moins heureux. Jai découvert la musique très jeune, mon père écoutait de la musique classique, ma mère était plutôt chanson française, mes cousins mont fait découvrir le rock vers 10 ans. A chaque noël ou anniversaire je demandai des cds. Mais jai décidé de faire de la musique plus tard. Jai eu un grave accident de la route, failli me faire amputer dune jambe, jai passé un an en fauteuil roulant, et cest là que dans ma tête jai commencé à composer des chansons et à écrire des textes.
Une grande claque musicale dans ta gueule ?
« A Night At The Opera » de Queen. Cest pour moi le meilleur album au monde, il ny a jamais eu mieux et il ny aura jamais mieux. Enfin si, jespère quil y aura mieux un jour mais franchement à tout point de vue, cet album ce qui est dommage cest que Queen nest pas reconnu, on nen connaît que les best of. Sur cet album ils mélangent les genres, ils avaient une liberté incroyable à lépoque, on dirait une compil, ça change tout le temps.
Il y a de la guitare New orleans décalée avec des cuivres fait à la guitare, des morceaux de heavy, il y a aussi « Bohemian Rhapsody », et la dernière chanson cest « God Save the Queen » jouée à la guitare électrique. Ce qui était une insulte, ça a été très mal pris en 1973. Ils se sont fait censurer, à lépoque tu ne faisais pas ça, ce qui est drôle cest que maintenant ils sont anoblis. Queen cest LE groupe de rock. Cest dingo, cest le truc le plus complet que je connaisse.
Par le passé, Kiemsa a fait appel à plusieurs collaborations, et il nest dailleurs pas rare de vous voir partager la scène avec vos amis de Mass Hysteria : peut-on envisager, dans un avenir peut-être proche, de nouvelles collaborations, musicales ou scéniques ?
On y pense. On va faire des choses ensemble, peut-être sous un autre nom (sourire malicieux). Exclu grave, disons que ça fait partie des gens quon aime vraiment, on a plein didées, après cest toujours pareil, on va voir si ça peut se faire
Ca ne te fait pas chier le mp3 dégueulasse ?
Il est très bien pour découvrir, pour aimer mieux vaut le cd, mais la jeune génération ne pense pas comme nous. On est vieux nous, on a connu le disque. Maintenant, les jeunes cest la musique kleenex, ils prennent, ils chargent, ils écoutent pendant un moment et puis ils jettent, ils passent à autre chose, donc ils ne vont jamais acheter de disque. En plus cest la crise.
Comment est votre public en Allemagne alors que la langue est différente?
Cest là où tu vois que ça passe par lénergie, cest le langage musical. On a fait un festival en Allemagne, à donf à donf, je ne parle pas allemand, mais ça passait par la musique. Ce qui est différent cest quen France notre public est 15-25 ans alors quen Allemagne cest 25-50 ans. Ils sont plus âgés. Les allemands leur groupes préférées cest des trucs quon connaît pas, comme Slime ou Die Toten Hosen, des groupe punks. Ils viennent nous voir à la fin et nous disent que ça leur rappelle des vieux concerts. Contrairement à ce quon pourrait penser Rammstein est détesté par la scène punk alternative, ils narrivent pas à nous dire pourquoi, mais cest comme si on nous demandait pourquoi on naime pas Indochine.
Quest-ce qui a changé dans le rapport entre la musique et les jeunes par rapport à ton époque ?
La dématérialisation. Le cd nexiste plus pour les jeunes, à lépoque tempruntais à tes copains 5, 6 cds. Maintenant tu va chez un pote il va te refiler 150 morceaux de 150 groupes différents. Nous on aimait 10, 20 groupes, maintenant nimporte quel branleur il aime des groupes même sil naime quun morceau du groupe. Il va te dire quil ira peut-être les voir en concert sils jouent cette chanson mais sinon Aujourdhui il y a trop de choix, je comprends que la jeunesse soit paumée musicalement parlant. Nous on se forgeait une oreille en écoutant des albums en entier, maintenant cest dur técoutes une chanson par une chanson, myspace, shuffle, cest dans le désordre. Le mode découter de la musique a changé
Tu penses que cest cette dématérialisation qui a amené le croisement des genres qui règne en 2009 ?
Lélectro a évolué. Elle sest mélangée à tout. Tu prends nimporte quel genre musical, tu rajoutes électro derrière, rock électro, rumba électro, je suis sûr que tu cherches sur myspace tu peux trouver du jazz manouche électro. Ca sest démocratisé, cest génial. Ce qui a changé cest quaujourdhui nimporte qui peut faire de la musique. Tous les jeunes qui ont 15-16 ans et qui font des programmations sur leurs pc, ça va donner des groupes mortels. Et ça cest un point ultra positif.
Qu'est-ce que tu serais devenu sans la musique ?
Jen sais rien, mais je serai sûrement moins heureux. Jai découvert la musique très jeune, mon père écoutait de la musique classique, ma mère était plutôt chanson française, mes cousins mont fait découvrir le rock vers 10 ans. A chaque noël ou anniversaire je demandai des cds. Mais jai décidé de faire de la musique plus tard. Jai eu un grave accident de la route, failli me faire amputer dune jambe, jai passé un an en fauteuil roulant, et cest là que dans ma tête jai commencé à composer des chansons et à écrire des textes.
Une grande claque musicale dans ta gueule ?
« A Night At The Opera » de Queen. Cest pour moi le meilleur album au monde, il ny a jamais eu mieux et il ny aura jamais mieux. Enfin si, jespère quil y aura mieux un jour mais franchement à tout point de vue, cet album ce qui est dommage cest que Queen nest pas reconnu, on nen connaît que les best of. Sur cet album ils mélangent les genres, ils avaient une liberté incroyable à lépoque, on dirait une compil, ça change tout le temps.
Il y a de la guitare New orleans décalée avec des cuivres fait à la guitare, des morceaux de heavy, il y a aussi « Bohemian Rhapsody », et la dernière chanson cest « God Save the Queen » jouée à la guitare électrique. Ce qui était une insulte, ça a été très mal pris en 1973. Ils se sont fait censurer, à lépoque tu ne faisais pas ça, ce qui est drôle cest que maintenant ils sont anoblis. Queen cest LE groupe de rock. Cest dingo, cest le truc le plus complet que je connaisse.
Par le passé, Kiemsa a fait appel à plusieurs collaborations, et il nest dailleurs pas rare de vous voir partager la scène avec vos amis de Mass Hysteria : peut-on envisager, dans un avenir peut-être proche, de nouvelles collaborations, musicales ou scéniques ?
On y pense. On va faire des choses ensemble, peut-être sous un autre nom (sourire malicieux). Exclu grave, disons que ça fait partie des gens quon aime vraiment, on a plein didées, après cest toujours pareil, on va voir si ça peut se faire
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interview réalisée par TDLV
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