Les Tambours Du Bronx

   Les Tambours du Bronx étaient jeudi 29 octobre au soir au Médiator à Perpignan pour présenter leur nouveau spectacle, trois ans et demi après leur premier passage dans la ville catalane. Pas de première partie au programme. Uniquement eux, leurs mailloches et leurs bidons. Une fois de plus, ils vont déverser leurs tripes et donner toute l’énergie possible pour satisfaire un public perpignanais curieux avec un show des plus explosifs.

   Lorsque les spots éclairent la scène, on aperçoit les bidons taggés empilés les uns sur les autres ; puis les artistes rentrent chacun à leur tour, prennent un bidon puis vont s’installer petit à petit en arc de cercle face au public. Dès que tout le monde est en place, douze musiciens sur le devant et trois à l’arrière, c’est une succession de titres tous aussi vigoureux les uns que les autres qui vont enflammer la scène du Médiator.

   Parmi les douze musiciens face à nous, certains sont à contretemps, d’autres en rythme, selon s’ils font partie de la section appelée base,  milieu ou rythmique ;  mais tout s’accorde parfaitement bien.  De temps en temps, un d’entre eux vient au centre de l’arc de cercle soit pour mener les autres, soit pour chanter. Le chant au sein des Tambours du Bronx est plutôt récent ; ils ont eu envie de diversifier, de surprendre le public.

   Au fur et à mesure des morceaux, les artistes intervertissent leur place au sein-même du cercle, ou parfois vont remplacer les deux musiciens au fond de la scène, pour taper sur des tubes métalliques parallèles qui envoient des sonorités électro.

   Tous ou presque portent des tatouages. On peut voir tous les genres de mâles, du maigre au costaud, du musclé au bedonnant, du petit au grand, du jeune au moins jeune (le plus ancien y est depuis 17 ans), du dégarni au chevelu, des blonds aux bruns. Mais une chose est certaine, ils ont tous le rythme dans la peau, chacun à sa façon.

   Ils tapent tous tellement forts sur leur bidons, qu’ils se déforment à vue d’œil ; rien d’étonnant qu’ils doivent en changer tous les deux concerts. Pendant le spectacle, des copeaux de bois volent dans tous les sens, accompagnés des gouttes de sueur tout droit sorties des corps endiablés de tous ces percussionnistes torses nus.

   Sentant peut-être que le public n’osait pas perturber cette transe endiablée, ils n’ont pas hésité à nous booster, à coups de « Ca va Perpignan, vous êtes chauds ? », et avec des gestes nous encourageant à les imiter.  C’est sûr que de les voir trimer de cette manière pour le seul plaisir des oreilles, ça impose le respect. On tape donc aussi fort que l’on peut pour les accompagner dans cette ambiance quasi animale.

   Les Tambours du Bronx ne jouent pas seuls ;  des samples quasiment rock, world music et techno défilent en fond musical, grâce à l’homme aux commandes, au fond de la scène, le seul qui n’échangera pas sa place de tout le spectacle.

   A la fin du concert, trois titres après le rappel, les musiciens ont distribué leurs mailloches au public, qui, une fois la scène vidée, s’amusent à taper tant bien que mal sur les bidons restants. C’est un public conquis, que ce soit chez les jeunes ou les anciens, qui quitte la salle, les oreilles encore toutes engourdies par cette puissance sonore parfaitement maîtrisée.

   A savoir que leur nouvel album, MMIX, est sorti le 5 octobre dernier, chez At(h)ome.

Les prochains concerts sont prévus :

-         Le 19 novembre à Genève (Suisse);

-         Le 27 novembre à Saint Chamond (42) ;

-         Le 3 février 2010 à Limoges (87)

-         Le 6 février 2010 à Ludres (54) ;

En attendant qu’ils passent peut-être par chez vous, allez faire un tour sur leur site où vous pourrez entendre deux de leurs morceaux :  « Fever », morceau chanté et « So fresh » : http://www.tamboursdubronx.com/fr