Imelda May
C'est toujours un grand plaisir de retourner à l'Olympia. Et comme c'était pour y voir et écouter la belle Imelda May, autant vous dire que mon ravissement était extrême. Ayant eu plusieurs fois l'occasion de voir la Dublinoise sur scène (Le Grand Rex en 1re partie de Brian Setzer, la Cigale et, déjà, l'Olympia en mai 2013), je me doutais bien que la soirée allait être bonne. C'est donc avec joie et bonhommie, 2 amis de longue date, que je pénétrais dans le lieu mythique, à défaut d'autre chose.La 1re partie était assurée par les Angry Cats, tendance Psycho, guitare (Gretsch, of course!)-Basse-Batterie, rien de bien nouveau, mais rien de désagréable à en dire non plus. De toute façon, je n'étais pas là pour eux, donc...
35 minutes d'attente, les lumières s'éteignent, une musique vaguement "Surf", les spots se mettent à envoyer la sauce, 10, 20, 30 secondes se passent, une minute, puis deux, rien... et soudain, l'explosion! Le groupe envoi l'intro de "Tribal", un son énorme, lourd, puissant... Imelda déboule, tranquille, en marchant, le ventre plat (la dernière fois, elle était enceinte d'au moins 14 mois!), perchée sur des Stilettos de 15 centimètres, elle entame... et c'est là que se situe le point orgasmique du concert; c'est quand elle chante qu'Imelda vous envoie dans le cosmos, vous donne la chair de poule, ce grand frisson qui vous descend le long de la colonne (vertébrale), bref, vous assure une félicité totale rien que par l'entremise de sa voix divine qui vous coule dans les cages à miel comme... du miel, tiens, dis donc ! La Dame n'a rien perdu de sa voix, ni la justesse, ni la puissance, ni l'éraillement, ni la douceur, rien vous dis-je. Elle chante merveilleusement bien, accompagnée par un groupe en béton armé, un répertoire soigneusement sélectionné, qui lui permet de montrer l'étendue de son talent et de sa palette vocale (Quel talent, non mais quel talent, des phrases pareilles...).
Après "Tribal", comme sur le nouvel album, on a droit à "Wild Woman" où la Teddy Girl nous montre son côté un peu plus Heavy/Punk, puis "Big Bad Handsome Man", "Love Tatoo", elle alterne les Rockabs avec le Blues, la Country laisse la place au Jazz, sur "It's Good to Be Alive", elle s'énerve même contre le public (très mou) qui reprend (mollement) le refrain. Il est vrai que le public est principalement composé de quadras, voire de quinquas et qu'il n'est pas facile de s'enthousiasmer pour un concert de Rock quand on a l’œil vissé sur la tocante pour ne pas rater la fermeture de la maison de retraite, bande de vieux croulants!!! Bougez-vous, les gars, on est samedi soir (Well, my Baby and me went out late on Saturday Night, ça ne vous rappelle rien?) et on assiste à un concert de Rockabilly; c'est suffisamment rare, par ici, pour célébrer ça dignement, non?
Après plus d'une heure de bonheur, conclue par "Mayhem" et "Psycho", on installe la contrebasse d'Al sur le devant de la scène, celui-ci ressort avec Imelda, armé d'un Ukulélé pour trois ballades, dont une en français, puis retour de l'ensemble de la troupe pour un festival Rockabilly. Ce coup-là, le public finira debout pour acclamer, à juste titre, une prestation fantastique, un concert de très haut standing. Peut-être le meilleur concert d'Imelda que j'ai vu.
J'avais (un peu) éreinté l'album "Tribal", dans une chronique précédente. Passé au révélateur de la scène, tous les morceaux ont été magnifiés et passe le crash-test haut-la-main.. Ce 8 novembre, j'ai passé 1h50 de pur bonheur. Merci Imelda!
HotRodFrancky
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